- Polynésie – Tahiti/Moorea
- Polynésie – Tikehau/Rangiroa
- Polynésie – Raiatea/Tahaa/Bora
Le lendemain, vol pour Huahine pour notre croisière de 10 jours sur Aroa un catamaran de 14 mètres ! Avec Alexandre le capitaine et Mateata (ou Cathy) notre hôtesse ! Franchement ce fut 10 jours de rêve. On a vécu au rythme du soleil avec des bons petits plats polynésiens, un paddle et des kayaks à disposition et nous étions au milieu de ces lagons paradisiaques… avec tous les jours des spectacles aquatiques : des dauphins, des raies léopards, des raies pastenagues, des raies mantas, des coraux de toutes les couleurs et de toutes les tailles, des bénitiers, des poissons de toutes sortes (clowns, papillons, oiseaux, picasso…), des requins pointes noires, des anémones, des oursins… Nous naviguions la plupart du temps dans le lagon, donc dans des eaux calmes, mais nous avons aussi navigué dans l’océan pour 3 traversées entre les îles, chaque traversée a duré 3h environ. Et là ce n’était pas pareil, ça bougeait plus ! Il y a même une fois où il pleuvait, donc nous n’avions aucune visibilité et la houle était de 3 ou 4 mètres, c’était très impressionnant ! Lou et Lily étaient moyennement rassurées, quant à Maé… elle s’est endormie à chaque fois à l’intérieur, donc là où ça bouge le plus ???? Elle est prête pour un tour du monde à la voile !!!
Loïc a pu kiter pendant notre croisière, Alex notre capitaine est un kiteur (ça a été le critère décisif pour choisir la croisière). Ainsi il a pu kiter presque tous les jours et s’est fait un downwind de folie dans le lagon de Tahaa et il a kité dans le lagon de Raiatea et Bora Bora… il est très content !
Nous avons fait quelques arrêts sur terre : nous avons notamment visité l’île de Tahaa dite l’île-vanille avec Noé Plantier, un « popa’a » c’est-à-dire un blanc né ici (on peut aussi dire popa’a pour les étrangers en général). Sur cette petite île de 5000 habitants sans aéroport, Noé connaît toutes les plantes et tout le monde (il reconnaît même depuis tout petit le bruit de chaque voiture et sait dire qui va passer !). Nous avons commencé par visiter son jardin : ficus géant, gingembre, curcuma, nonni, citronnelle, bancoulier… Puis nous sommes montés dans son beau Land Rover aménagé pour faire le tour de l’île : plantation de vanille où nous avons pu assister à un mariage de fleurs (saviez-vous que la vanille est une orchidée dont la fleur ne fleurit que quelques heures ?), champ de taro (tubercule qui a été la nourriture de base en Polynésie), rhumerie Pari Pari où nous tombons bien car c’est le début de la récolte de canne à sucre, visite du village principal où tout est décoré pour la fête annuelle du Heiva…
Autre arrêt sur terre à Bora. Là Alex veut nous faire grimper en haut d’un motu pour avoir une belle vue sur le lagon. Mais ce n’est pas si facile, car il faut trouver un gentil polynésien qui veuille bien que nous traversions son terrain. Après quelques essais infructueux, nous parvenons à mettre le pied à terre chez l’oncle de notre hôtesse qui a une « maison-cabane » secondaire sur ce motu. Il nous accueille avec le sourire et un bon café, puis nous attaquons la grimpée avec sa petite fille Rairereata, 8 ans et pieds nus… Je m’étais dit facile pour les hauts-savoyards que nous sommes, oui bon… il n’y a aucun sentier donc il faut se faufiler entre la végétation, ça grimpe raide raide sur des cailloux volcaniques qui roulent et c’est rempli de moustiques et d’énormes fourmis rouges PARTOUT !!! Il ne fallait jamais s’arrêter ni se tenir aux arbres… J’ai eu l’impression de vivre un mini « Koh Lanta » mais je ne pouvais pas me plaindre sachant que Rairereata crapahutait devant nous pieds nus ! Après 2 heures de grimpette, là-haut la vue était à couper le souffle, ce lagon a vraiment des couleurs incroyables… Au retour, toujours pas de sentier, donc difficile de trouver exactement le bon chemin. Il me semble bien que nous allons trop à gauche, puis nous en avons la certitude quand on commence à entendre aboyer et à nous crier dessus pour nous dire que c’est interdit. Nous sommes prêts à faire demi-tour mais le voisin se calme quand il reconnaît Rairereata avec nous et finalement nous laisse passer en nous expliquant que selon la loi polynésienne il est propriétaire du terrain du sommet du motu jusqu’à ce qu’il n’ait plus pied dans le lagon (et il est grand le voisin !). De retour au fare (maison en tahitien), Cathy nous propose de faire un repas traditionnel sur place, chouette ! Elle nous prépare entre autres du thon mariné à la bière et sauce soja, ainsi que du pain coco cuit dans une feuille de Auti sur le barbecue, un délice. Et nous avons fabriqué nos assiettes tressées en feuille de coco, nous avons adoré !
Ce fut notre plus long séjour de notre tour du monde au même endroit, je veux dire dans le même lieu d’habitation, et il fut donc un peu dur de quitter ce catamaran et son équipage après ces 10 jours de bonheur.
This entry was posted in Polynésie