Pérou – Cuzco

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Nous sommes arrivés sous un beau soleil à Cuzco, à 3400 mètres. Durant la journée, il fait bon (18/19), très chaud au soleil qui tape fort à cette altitude, et la nuit il fait froid (2/3 degrés).  A l’aéroport et à l’hôtel, on nous a offert des feuilles de coca pour combattre le mal des montagnes. Le mal des montagnes pour des hauts-savoyards ? Et oui dès qu’on monte à plus de 2500 mètres d’altitude rapidement et qu’on y reste, on peut avoir le « soroche » ou mal des montagnes : fort mal de tête, nausée, malaise, perte d’appétit… Et la feuille de coca est un moyen de lutter contre ce mal, on peut soit la chiquer (nous n’avons pas trop aimé), soit la prendre en tisane (c’était mieux). Ce sont les filles qui ont le plus souffert pendant les 24 premières heures à Cuzco, elles n’étaient pas bien du tout… Loïc et moi on a surtout senti l’altitude quand il a fallu monter les étages de l’hôtel avec nos sacs à dos, nous étions bien essoufflés ! Donc repos et repas légers pour tout le monde.

Le lendemain tout le monde allait mieux, ouf ! On a exploré la ville en commençant par le marché et ses cochons, têtes de bovins… miam ! Puis les murs incas pour le plus grand bonheur de Loïc. Quel mystère que ces énormes blocs taillés et imbriqués parfaitement !

Après le mal des montagnes, nous avons souffert d’un mal mystérieux : le mal des feux d’artifice… Il faut dire que les péruviens adorent les feux d’artifice ! Si bien qu’ils en ont tiré à partir de 3h30 du matin et même durant la journée où on ne voit rien sinon un petit nuage de fumée… encore un nouveau mystère à Cuzco !

Nous avons aussi visité les sites incas autour de la ville : Tambomachay et ses bains cérémoniels, Q’enqo et ses autels pour y momifier les rois incas (en position fœtale car les incas croyaient en la réincarnation), et pour finir Sacsayhuaman, magnifique, qui était important sur le plan militaire et religieux.

Un autre jour, nous avons été parcourir les magnifiques ruine de Pisac, on est monté en taxi jusqu’en haut, puis nous découvert le site tout en redescendant jusqu’en bas à pied, on est donc parti de 3800 mètres pour arriver à 3000 mètres. En bas au village, nous avons fait quelques achats dont des superbes jupes traditionnelles pour Lily et Maé qui font fureur avec auprès des locaux.

Pendant que nous étions à Cuzco, nous avons aussi préparé notre expédition pour le Machu Picchu : achat des tickets d’entrée d’un côté de la ville, achat des tickets de bus pour y monter d’un autre côté de la ville, puis achat des tickets de train encore d’un autre côté de la ville… Ouf ! Ca a fait beaucoup de queue tout ça ! Pour nous remettre et changer des musées historiques, nous avons été au musée du… chocolat ! Mmmmmm, très intéressant car le Pérou est un des pays producteurs de cacao, et très bon : nous avons goûté différents chocolats dont un à la feuille de coca, nous avons aussi goûté le thé au chocolat simplement préparé avec les écorces des fèves de cacao, délicieux !

Nous avons très bien mangé depuis le début de notre voyage au Pérou, mais ce que j’aime ce sont les déjeuners légers que nous faisons avec les « choclos » : du maîs énorme et très nourrissant, cuit à la vapeur et servi chaud avec du fromage de vache, miam !

Après ces quelques jours à Cuzco, nous prenons doucement le chemin vers le Machu Picchu : premier arrêt aux ruines de Moray avec ses belles terrasses en amphithéâtre qui étaient le laboratoire agricole des Incas. Deuxième arrêt : les milliers de puits salants des Salinas. Ils sont alimentés par une source d’eau chaude très salée. Le paysage est magnifique ! Troisième arrêt pour une nuit : Ollantaytambo, un village inca habité depuis le 13^ème siècle. Nous avons été sous le charme, le village est très mignon avec ses petites ruelles piétonnes, les ruines superbes et nous étions dans une auberge très sympathique (Apu Lodge).

Le lendemain, nous avons pris le train pour Aguas Calientes ou Machu Picchu Pueblo. Alors là nous sommes loin du petit village mignon… mais bon pour y passer une nuit, ça ira bien ! Loïc s’est levé à 6h, a fait la queue du bus à partir de 6h30, et à 7h30 nous l’avons rejoint et nous sommes montées dans le bus pendant que lui est monté en courant! Quel homme !

Arrivées là-haut, quel spectacle ! J’avais peur qu’en ayant visité beaucoup de sites avant, nous soyons un peu moins impressionnés, mais pas du tout ! La brume matinale s’est levée et nous avons découvert ce site sous un beau soleil. Le lieu en lui-même est déjà magnifique avec des montagnes escarpées autour, ça nous a bien donné envie de revenir faire l’Inca trail. Le nombre d’entrées est limité à 2500 personnes par jour, ça fait beaucoup de monde quand même, surtout sur le circuit principal qui se fait en sens unique, mais on peut aussi facilement s’en échapper en allant voir certaines ruines excentrées comme la porte du soleil ou le pont inca. Les filles et surtout Maé étaient aux anges car il y avait un bébé lama né la veille, très mignon, sa maman le protégeait on ne pouvait pas l’approcher mais on imagine bien la douceur de son pelage… je vais voir différemment mes pelotes de baby alpaga en rentrant !

Pour le retour, pas de bus pour les filles, tout le monde est redescendu à pied. Maé était fatiguée donc nous avons pris notre temps toutes les deux, mais Lily, Lou et Loïc sont redescendus… en courant ! Très très bon moment que cette visite de 24h au Machu Picchu.

Le soir nous avons repris le train pour Ollantaytambo et avons retrouvé le calme de l’Apu Lodge. Et le lendemain nous avons rejoint Cuzco et cette fois-ci nous logeons à l’auberge de jeunesse La Bo’M, un endroit découvert grâce à notre gourmandise : c’est une auberge et une crêperie. Quand nous sommes venus y manger avant le Machu Picchu, nous avons adoré ce lieu et avons aussitôt réservé.

Nous avons donc repassé 3 jours à Cuzco à profiter des crêpes à volonté au petit déjeuner, des hamacs dans la cour, du feu le soir dans la salle commune, des sites archéologiques magnifiques alentours. Nous sommes retournés à Sacsayhuaman, c’est vraiment grandiose. Loic en a également profité pour goûter son premier « cuy » (prononcez « couilli »), c’est-à-dire du cochon d’inde et il a bien aimé !

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