Pérou – Lac Titicaca

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Puis nous avons fait notre dernier long trajet en bus de notre voyage : départ de Cuzco à 7h, arrivée à Puno au bord du lac Titicaca à 17h. Nous avons pris un bus touristique et donc nous avons fait plusieurs arrêts pour visiter des sites incas et pré-incas comme Raqchi avec son immense temple dédié à Wiracocha, ou Pucara avec ses statues de décapiteurs. Nous nous sommes aussi arrêtés à La Raya, le plus haut point de notre tour du monde : 4335 mètres ! Et il neige ! Les filles sont toutes excitées !

Puis Puno… nous savions que cette ville était loin du charme de Cuzco… Nous logeons dans un hôtel sans chauffage et qui donne sur la rue où passent toutes les « collectivos » (mini-bus locaux) qui passent toute la journée en fumant noir… Bon…

Heureusement nous prenons un taxi le lendemain et allons découvrir le site de Sillustani. Là nous sommes sous le charme au milieu de la campagne, le site est superbe : il y a des chullpas (tours funéraires) pré-incas et incas dont la plus grande mesure 20 mètres et dont les pierres sont taillées avec la même précision impressionnante. Durant notre balade nous avons croisé un troupeau de moutons et lamas avec des petits bébés, les filles ne voulaient plus les quitter et nous, nous étions bien au soleil au bord de ce lac.

Après ces deux jours à Puno, nous avons réservé un séjour chez les Uros sur la recommandation d’une famille anglaise rencontrée à Lima. Les Uros c’est un peuple aymora qui vit sur des îles en roseaux, il y a un côté très touristique genre Disneyland que nous avons bien vu en arrivant, mais nous avons eu la chance d’être sur une île éloignée de tout ça et de vivre très simplement avec Ivan et sa famille. Nous étions donc sur le lac Titicaca, à 3800 mètres d’altitude sur cette île d’une centaine de mètres carrés faite en roseaux. C’est drôle quand on marche, le sol est mou, nous nous enfonçons un peu. Il y a  6 chambres, nous sommes avec un couple de jeunes chinois étudiants au Canada, une famille allemande et une Japonaise. L’ambiance est très sympa, les filles ont des nouveaux partenaires de jeux, nous faisons des ateliers de fabrication de petits objets en… roseaux, nous allons découvrir la vie de la communauté très bien organisée (réunions mensuelles, décisions collectives, ramassage des poubelles chaque jour chacun leur tour…), nous faisons un tour sur un bateau traditionnel en… roseaux pour aller voir comment ils coupent chaque semaine de nouveaux… roseaux à rajouter sur leur île et nous goûtons même la partie blanche des roseaux, ce n’est pas mauvais. Après le bambou en Asie, ici on fait tout avec le roseau ! Nous avons beaucoup aimé ces 3 jours hors du temps et du monde moderne : pas de wifi ni d’électricité (juste des panneaux solaires pour l’éclairage) et des bonnes bouillotes le soir bien appréciées quand il gèle dehors… C’est drôle de voir finalement comme les hommes s’adaptent et s’habituent à leur climat : en Asie où il faisait très chaud, les locaux ne transpiraient pas pendant que nous, nous dégoulinions, ici où le climat est plus rude ils ne craignent pas le froid : ils se lavent dans le lac qui est en moyenne à 9 degrés, et quand le soleil disparaît ils enfilent un bonnet pour toute tenue « chaude » pendant que nous superposons nos tee-shirts en mérinos, polaires et doudounes…

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